Il est un phénomène urbain dont on parle peu, et qui pourtant risque d’être de plus en plus prégnant avec le temps. A l’heure où tous les regards sont braqués sur les grandes métropoles globalisées, certaines villes prennent en effet le chemin inverse. A cause de crises économiques ou démographiques, ces villes… rétrécissent presque littéralement. Un drame urbain qui méritait un coup de projecteur, car c’est peut-être le futur annoncé de notre Europe vieillissante…
“Shrinking cities”, villes de crises
Le rétrécissement des villes, du moins dans son acception récente, décrit un processus urbain vieux de quelques décennies et indubitablement lié à la crise économique post-industrielle. Le terme “shrinking city”, littéralement « ville rétrécissante », a d’abord été utilisé pour décrire certaines villes nord-américaines suite aux crises pétrolières des années 1970. Comme l’explique l’indispensable plateforme Géoconfluences, le « rétrécissement » d’une ville se caractérise par la collusion de trois facteurs dont on comprend aisément la complémentarité :
« rétrécissement démographique, par la perte de population ; économique, par la perte d’activités, de fonctions, de revenus et d’emplois ; et social, par le développement de la pauvreté urbaine, du chômage et de l’insécurité. »
Et ce rétrécissement est loin d’être négligeable dans le contexte de la Rust Belt, marqué par l’hyper-concentration d’activités industrielles spécifiques.
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