Depuis quelques années, la mise à disposition d’équipements en libre-service s’intensifie tout en se diversifiant. Vélos, voitures et aujourd’hui scooters : historiquement, c’est dans le secteur des mobilités que le phénomène semble s’être avant tout développé. Essaimant toujours plus les territoires, les modes en libre-service tentent ainsi de répondre à une poignée de tendances politiques et sociales dans l’air du temps. Retour sur un mouvement urbain foisonnant mais non dénué de complexité.
Du vélo en libre-service au ballon de foot en partage, il n’y a qu’un pas
Si l’on se réfère à l’infrastructure la plus emblématique du phénomène (le vélo), le principe tâtonne depuis les années 1960 en Europe (à Amsterdam en 1965 avec ses vélos blancs, à la Rochelle en 1972, à Rennes en 1998 avec le tout premier système informatisé…). S’appuyant sur différents systèmes et modèles économiques, s’installant dans des communes à échelles variables, le principe existe à présent dans une trentaine de pays au moins.
Désormais bien installée dans nos usages urbains, cette manière inédite de promouvoir un mode de transport durable s’est au fil du temps diversifiée, de la voiture électrique à la trottinette ! Si la dernière formule parisienne en date concerne un parc de scooters électriques (Cityscoot), d’autres prototypes d’objets mis en libre-service par les collectivités sont testés et parfois adoptés en différentes villes du globe. Parfois, ces fournitures sont « gratuites » (les pianos disponibles dans les gares, notamment) ; le plus souvent, elles proposent un abonnement payant couplé au décompte du temps d’utilisation de l’équipement à chaque emprunt. Se substituant au découpage traditionnel – la propriété des particuliers d’un côté, les équipements publics de l’autre -, ce modèle particulier vise à faciliter l’accès des habitants à certains types d’objets parfois coûteux et au faible taux d’usage…
Lire la suite sur Demain la ville, le blog urbain de Bouygues Immobilier