12 avril 2017
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L'observatoireContributions

Petits espaces intermédiaires : habiter le pas de la porte (Demain la ville)

Le 12 avril 2017 - Par qui vous parle de , ,

Il est une pièce de la maison encore plus hybride que le garage, dont on vous a parlé précédemment. Ce petit lieu dédié au passage n’est d’ailleurs bien souvent pas considéré comme tel : il s’agit du seuil de certaines maisons et appartements urbains.

« Pour la maison, le premier des seuils est celui qui sépare l’espace extérieur de l’intérieur. C’est le seuil fondateur, celui qui sert de modèle à tout autre. C’est en ce point que se négocient les interactions entre ceux qui occupent cet espace et ceux qui viennent du dehors. » – Philippe Bonnin, « Dispositifs et rituels du seuil : une typologie sociale » p. 69

Coincé entre la porte de l’habitat et le trottoir, cet espace intermédiaire est dans certains cas « habité » par ses propriétaires ou locataires, au même titre qu’un bout de salon ou un morceau de cuisine…

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Le « stoop » des villes américaines : premier imaginaire urbain de la reconquête du frontage – Crédits brandon king sur Flickr

La ville détermine les seuils

Parfois, entre l’espace privé du logement et la rue, un lieu exigu à habiter se dessine : une petite marche où s’asseoir, un escalier à occuper, une barrière où s’adosser, des recoins à décorer, un rebord où s’accouder. Plus cet interstice sera grand, plus les citadins-habitants auront la possibilité ou l’envie de s’y arrêter, pour discuter avec le voisinage, observer et écouter la rue bourdonner, ou simplement prendre l’air. Dès lors, c’est une pratique que certaines villes et cultures permettent ou interdisent par différents biais.

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