C’était peut-être l’une des marottes les plus agréables de nos métiers, il y a de ça quelques années. Comme l’a parfaitement résumé David Barbosa sur le blog Merlan Frit :
« Le jeu de course est la rencontre du ludisme numérique et, dans son immense majorité, de l’automobile. Il réunit deux mondes historiquement tributaires d’une technique n’ayant eu de cesse de repousser ses limites. »
Nous sommes la fin des années 2000. L’automobile, alors en pleine crise existentielle, semblait avoir trouvé dans le jeu vidéo de nouvelles raisons d’espérer. Espérer quoi ? le renouveau de ses imaginaires, la reconquête des plus jeunes, la bascule vers le numérique… Du pain béni pour nous, qui observions tout ça avec nos lorgnettes sceptiques mais curieuses.
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A l’instar de nombreuses tendances, le soufflé a fini par retomber mollement – du moins en apparence. En réalité, on peut légitimement penser que les analyses évoquées au fil des quelques billets qui suivent se sont progressivement intégrées dans les modus operandi des constructeurs, au point d’en devenir invisibles. Plus que jamais, le marketing auto est aujourd’hui baigné de pop-culture et de références vidéoludiques à ne plus savoir qu’en faire. Seul petit bémol, le jeu de course lui-même s’est entre temps essoufflé :
« La puissance symbolique de la voiture devrait logiquement décroître au cours des années et des décennies à venir, entraînant dans son sillage celle des œuvres qu’elle a pu inspirer, dont le jeu vidéo, qui vit généralement avec son temps lorsqu’il cherche son inspiration dans la réalité. » (Merlan Frit)
Dès lors, l’interrogation est inévitable : que peut le jeu vidéo à l’automobile apporter ? A l’heure où les imaginaires de la bagnole se réinventent davantage chez Google que chez les constructeurs, cette compilation d’archives permet de prendre un peu de recul sur ce qu’il aspirait à être il y a encore quelques années. Pour un nouveau départ ?
(Source)