La catastrophe écologique est un tropisme bien connu des œuvres de science-fiction. Le « post-apocalyptique » est même un genre à part entière, souvent consécutif à une catastrophe d’origine humaine : explosions industrielles, chimiques ou nucléaires comptent parmi les motifs récurrents… au même titre que le réchauffement climatique qui, à la différence des explosions pré-citées, se caractérise par un processus de long cours.
Dans tous les cas, l’Humain s’avère responsable de sa propre perte, avec toutes les conséquences que cela implique pour la créativité des auteurs qui s’en inspirent, et dont Yannick Rumpala nous faisait l’éloge en interview (→ La science-fiction pour « habiter les mondes en préparation »). De nombreux architectes et urbanistes se sont aussi emparés de ces imaginaires pour proposer d’inquiétants futurs marqués par de grands archétypes urbains : la ville engloutie, par exemple, résonne directement avec la crainte d’une drastique montée des eaux (→ La ville submergée).
Il en va de même pour le réchauffement climatique… ou plutôt le refroidissement qu’occasionnerait une fonte massifiée des glaciers (→ Transperceneige et le train du futur), de manière parfois assez originale (→ Le réchauffement climatique selon Philip K. Dick). Chez d’autres auteurs, le réchauffement préfigure au contraire le retour d’une flore abondante à la surface de la Terre, se substituant à la présence humaine depuis longtemps disparue (→ La ville fertile, un ami qui vous veut du bien)
On pourrait multiplier les exemples à l’envi, pour arriver au même résultat. Qu’elle soit dystopique ou drolatique, parano ou complètement yolo, la conclusion sera toujours la suivante : qu’est-ce qu’on les aime, nos villes catastrophiques ! (→ Déclaration d’amour à la pop-culture survivaliste)