Avec quelques semaines de retard, voici une nouvelle édition de nos « popfolios », un format plus illustré que nos billets habituels, ayant pour objectif de mettre sur le devant de la scène les diverses créations qui parsèment notre veille. Après s’être intéressés à la figure de la palette en bois comme matière première de la ville agile, nous nous focaliserons aujourd’hui sur un sujet fondamental, et qui s’inscrit dans son prolongement direct : la question de la pause urbaine, à la fois symptôme et porte-étendard de la réappropriation des villes…
La pause urbaine est en effet un sujet privilégié chez nous, au point qu’on lui a fait l’honneur de notre glossaire avec un néologisme dédié. Car défendre la pause, ce n’est pas simplement défendre le droit à pouvoir poser son bouli quelques minutes : c’est défendre une certaine idée de la ville, des mobilités, des espaces publics, et plus largement de la place du repos dans un monde toujours plus agité. La mort du sociologue Zygmunt Bauman, il y a quelques semaines, a remis au goût du jour son analyse de la vie liquide ; un concept qui avait évidemment inspiré, toutes proportions gardées, nos réflexions sur ce monde urbain baigné par un flux permanent, au point de devenir insoutenable pour les citadins qui le subissent.
Nombreux sont les acteurs à revendiquer ce droit à la pause, et à s’en donner les moyens : artistes (on pensera évidemment au fameux « repos du fakir » de Gilles Paté), designers, urbanistes, associations ou tout simplement groupes de citadins prompts à se réapproprier la rue, tous nous montrent la voie d’un monde plus posé, plus reposé. Les slides qui suivent en sont une illustration amourachée. Loin d’être exhaustive, cette sélection d’images diverses et variées est à prendre comme un catalogue d’aération pour aborder cette question protéiforme, une sorte d’outil d’aide à l’inspiration si vous souhaitez l’aborder plus en détail. A défaut de pouvoir vous la présenter à l’oral (c’est le genre de prez que l’on commente en conférence), on vous laissera feuilleter ces images et chercher les références qui vous émoustilleront davantage. Et bien sûr, si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire !