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Street pole dancing : la ville est mon strip-club

Le 10 juin 2011 - Par qui vous parle de , , , dans ,

On connaissait le street-art, le street-golf, et pleins d’autres activités en « street » invitant à se réapproprier l’espace public urbain… Il ne manquait qu’une version plus « adulte » propre à érotiser la ville : c’est maintenant chose faite avec le « street pole dancing » !

En réalité, ce n’est pas si nouveau que ça, puisque je vous avais déjà parlé de pole-dance dans le métro… mais l’extériorisation de la discipline lui donne ici une nouvelle ampleur. Selon les anglais de Varsity of Maneuvers, l’objectif est « d’utiliser les infrastructures urbaines d’une manière décalée et, disons, facétieuse. » (via Urban Guide for Alternate Use et Chronos)

Mais attention, il ne s’agit pas seulement de faire mumuse ; comme souvent avec les démarches post-ironiques, l’initiative s’accompagne d’une réflexion de fond, intéressante quoiqu’un peu légère :

Sortir ces mouvements de la sphère privée pour les mettre dans la rue pourrait réinventer les hiérarchies de genre dans l’espace public : en finir avec les garçons skateurs et les filles en talons, pour plutôt voir filles et garçons sur les mêmes poteaux partagés

Une opinion que je partage, puisque c’est peu ou prou ce que je disais dans mon premier pamphlet sur la « masturbanité » [Réenchantement de l’espace urbain grâce à la valorisation de l’érotisme inhérent à la ville.], en reprenant The Pop-Up City qui constatait que « le manque de lieux érotisés [dans l’espace public] reflète notre mauvais traitement de l’érotisme en général. »

En un mot : Érotisons la ville, il n’en sortira que du bon !

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Bonus : pole-dance dans les rues de Hong-Kong, dédicace à celles et ceux qui se reconnaîtront !

C’est fou, un peu, quand même.

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