Les Carnets de géographes, toute jeune revue électronique dont j’ai eu la chance de croiser lors d’un sympathique atelier quelques représentant(e)s, vient de lancer l’appel à contributions de son prochain numéro. Celui-ci sera consacré aux Espaces virtuels, un bien beau sujet qui intéressera sûrement quelques uns d’entre vous. Géographes ou non !
Les contributions sont attendus pour octobre. N’hésitez pas à vous rendre sur le site des Carnets pour plus d’informations sur les différents types de publications possibles (carnets de lecture, de recherche, etc.), et les formats attendus.
Ci-dessous, un extrait de l’appel à contribution, que vous pourrez télécharger dans son intégralité en cliquant ici.
L’identification sémantique du cyberespace avec Internet suggère une spatialité de l’Internet à laquelle on attribue généralement une valeur métaphorique. Nous proposons dans ce deuxième numéro des Carnets de géographes de prendre au sérieux la métaphore spatiale (comme le fait par exemple Boris Beaude, 20081) en cherchant à caractériser l’espace produit par ce prolongement virtuel qu’est Internet. Peut-on encore porter crédit à l’idée d’une certaine forme d’isotropie propre au village global qu’a cru voir naître MacLuhan avec l’avènement de la télécommunication mondialisée ? Retrouve-t-on dans le cyberespace des formes de hiérarchisation, de concentration, d’agrégation et de ségrégation ? Peut-on y identifier des effets de frontière, des logiques de fragmentations sociales ?
Quelles sont les implications de ce prolongement de l’espace social dans des univers virtuels ? De quelles manières les sciences humaines et sociales se saisissent-elles des espaces virtuels, tant comme objet de recherche que comme terrain à défricher ? Longtemps à la marge, les recherches sur les espaces virtuels ont-elles gagné une place légitime dans le champ universitaire ?
Je vous tiendrais évidemment au courant de l’avancée des Carnets, et qui sait, j’y participerai peut-être :-)
Et félicitations à eux pour cette belle initiative !
- BEAUDE B., 2008, Eléments pour une géographie du lieu réticulaire. Avoir lieu aujourd’hui. Thèse de doctorat en géographie sous la direction de Rémy Knafou, Université de Paris 1 [↩]