Tout d’abord, veuillez nous pardonner ce jeu de mot foireux dans le titre… Il se trouve, une fois n’est pas coutume sur ce blog, que la galéjade est ici totalement justifiée ! Donaldville, capitale des canards du globe, se révèle en effet le temple de l’architecture-canard. On désigne ainsi, par ce joli nom de baptême :
« un type d’architecture dans laquelle les bâtiments et la structure ont une forme originale, curieuse, souvent à but publicitaire, se faisant remarquer comme une espèce d’attraction visuelle dans le paysage, mais parfois simple expression de l’excentricité de son propriétaire ou de l’architecte. Beaucoup de bâtiments pouvant être qualifiés d’architecture « canard » prennent la forme du produit vendu à l’intérieur pour attirer les clients automobilistes. D’autres sont des attractions en elles-mêmes, comme des animaux, des fruits ou des légumes géants, ou encore des répliques de bâtiments célèbres. D’autres encore ont seulement des formes bizarres ou sont faits de matériaux de construction inhabituels. »
Comme vous le verrez dans les quelques screens suivants, Donaldville dispose d’un fabuleux patrimoine de premier degré architectural. Ceux-ci sont tiré du city-guide de Donaldville récemment publié par Mickey Parade Géant, que vous vous êtes sûrement empressé.e.s d’acheter si vous avez lu notre dernier billet… Pour rappel, comme nous l’expliquions dans la conclusion, le format « guide touristique » nous semble un outil pédagogique particulièrement précieux pour faire comprendre aux petits et grands des enjeux urbanistiques parfois complexes. L’architecture n’y échappe pas, bien au contraire, et les quelques captures d’écrans ci-dessous devraient vous en convaincre. Dégustez donc cette petite friandise du week-end, essentiellement illustrative, en attendant de réserver votre aller-retour pour Donaldville sur Pop-Up Airlines !
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Vous l’aurez compris, un certain nombre d’équipements publics ou privés prennent littéralement la forme de l’activité qu’ils accueillent en leur sein. Il en va ainsi des locaux de Picsou TV, en forme de télé cathodique, ou de la bibliothèque municipale, ornée d’un grand livre ouvert. Faut-il y voir un clin d’œil à cette horreur qu’est la bibliothèque François Mitterand, haut-lieu de l’architecture-canard dans le monde réel ?
Le motif du livre se retrouve d’ailleurs sur la maison de Donald Dingue, en sus d’autres éléments typiquement coin-coin tels qu’un stylo à plume et un motarboard, sensés incarner la culture académique du locataires qu’ils abritent… De quoi inspirer les architectes du globe en charge d’imaginer les campus de demain ? Espérons que non ! Car il faut bien le dire : comme souvent avec l’architecture-canard, c’est rigolo mais c’est moche.
Inutile de dire que le palmipède architectural est clairement prophète en son pays. Après tout, le monument le plus emblématique de la ville n’est-il pas lui aussi un exemple d’architecture-canard ? (et c’est encore plus flagrant dans sa version 100% cubique, plus fréquente dans les comics Piscou américains…)
On notera au passage qu’un second coffre-fort se retrouve au sommet de la Banque du Calisota (avec deux « cochons tirelires » à l’entrée, « symboles éternels de l’épargne » nous apprend le guide), tandis que la Bourse est littéralement juchée de deux poignées en bronze qui donneraient presque envie de l’embarquer avec soi… Voilà une forme de ville mobile que l’on n’avait jamais vu ailleurs !
Mais le fin du fin se situe sur le front de mer. Comme le précise le city-guide, « il y en a pour tous les goûts »… et c’est peu de le dire ! Chaque boîte de nuit, restaurant ou club de jazz prend en effet une forme très précise. Inutile de vous dire qu’on rêve de danser la zumba au Pink Cadillac !
Voilà donc pour ce petit complément de visite illustré, histoire de vous convaincre de la nécessité de vous procurer ce merveilleux petit guide urbain. On voit bien comment, à travers ces quelques fragments de ville imaginaire, il est possible de faire comprendre ce qu’est l’architecture-canard à des néophytes de l’espace urbain. En espérant que cela vous donnera envie d’explorer les méandres de Donaldvilles ou d’autres cités fictionnelles, et pourquoi pas de réaliser les vôtres… Mais que cela ne vous donne pas envie de reproduire ces inepties architecturales, hein !
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