Vous commencez à les connaître, nos plates excuses de début d’année pour le retard des cartes de vœux… Et si c’était ça, finalement, la tradition à faire perdurer ? On vous jure qu’on essaye, chaque année, d’être moins à la bourre que la précédente. Parfois on y arrive, parfois c’est un échec cuisant. Comme, typiquement, en 2021. On ne va pas vous sortir l’excuse du covid et de la lourdeur de 2020 sur nos petites épaules, mais on y a pensé très fort.
Quoiqu’il en soit, on est grave en retard mais on est là, c’est le principal n’est-ce pas. Mais cette année quelque chose à changé. On vous avait habitués jusqu’ici à faire appel à une artiste de choix pour concevoir nos rêves urbains les plus fous en format carte de vœux. Vous verrez que la tendance pour 2021 est un peu différente même si vous ne serez pas vraiment dépaysés !
Pour être honnête avec vous on était vraiment très très en retard quand on a commencé à se poser la question des cartes de vœux et donc, plutôt que d’abandonner face à l’ouragan du temps qui passe, on s’est dit qu’il y avait une solution de repli assez enthousiasmante. On ne commanderait pas une créa, mais on s’offrirait simplement des cartes déjà produites. On a fait défiler le carnet d’adresses de nos illustratrices préférées et on s’est commandé un petit pactole de chacune. Pour être cohérent, il a quand même fallu que l’on épluche leur catalogue respectif pour extraire la substantifique moëlle urbanos de chacun. Certaines cartes étaient plus évidentes que d’autres, notamment toutes celles produites par Juliette Nicot (puisque on la connaissait avant tout pour ses illustrations de la Seine-Saint-Denis !).
Et même si le travail des trois autres illustratrices n’est pas autant marqué par les représentations urbaines, notre fouille s’est avérée prolifique. D’ailleurs, ces trois artistes vous les connaissez un peu puisque nous avons déjà travaillé avec chacune d’elles.
Les cartes de Julie
On ne la présente plus ! L’illustratrice Julie Baldassi fait partie de la famille pop-up depuis 2015, et vous pouvez même retrouver sa petite fiche dans l’onglet dédié à nos complices de l’ombre. Elle nous a maintes fois confié son trait, avec des cartes postales prospectives hautes en couleurs, une ville à colorier et ses nombreux détails à observer, ainsi que deux tampons inspirés par le Japon que l’on s’était éclaté à faire réaliser.
Pour cette édition 2021, on est allé piocher dans ses dessins plus récents et on s’est retrouvé avec un patchwork d’urbanités assez bigarrées. L’enseigne lumineuse d’un charcutier pour nous rappeler l’importance qu’ont pris les petits commerces de proximité avec cette satanée pandémie ; King Kong en furie dans les rues de New York comme un espoir de destruction des villes denses ; une maison de poupée poussiéreuse pour stimuler notre imaginaire enfantin ; un square accueillant mais vide comme un miroir de nos espaces publics pendant le premier confinement ; les néons criards d’un restaurant de nouilles chinoises, pour garder la foi et se dire qu’on pourra bientôt retourner au resto.
Et la petite dernière : une collab avec l’artiste américain Jim Bachor connu pour remplir les nids-de-poule de Chicago avec de sublimes mosaïques modernes (mais pas que). Cette vue de la capitale de l’Illinois vidée de ses habitants avec le vieux pick-up de Jim à l’arrêt a quelque chose de post-apocalyptique. On se croirait en 2098 quand il fera trop chaud pour vivre en ville, que les derniers murs végétalisés auront cramé et qu’on sera tous enssevelis sous une marée de goudron fondu.
Les cartes d’Avalon
Avalon Lewis, vous commencez également à bien la connaître puisque c’est elle qui avait déjà réalisé la carte de voeux de l’an passé. Cette année, on vous aurait bien envoyé TOUT son catalogue, mais il fallait bien rester cohérent en dénichant ses petites illus les plus citadines. Par chance, elle avait été urbainement inspirée quelques mois plus tôt (spoiler : pendant le confinement) avec ce diptyque de maraichers bio.
Les connaisseuses et connaisseurs auront reconnu Ricky et Rob, deux personnages récurrents des saynettes d’Avalon. C’est vraiment les rois du chill et on les aime comme des vieux potes du lycée. Déjà à l’époque de leur création on était tombés amoureux de ce tandem de gargottes à agrumes, donc on était vraiment ravis de se les offrir pour vous fêter la nouvelle année !
Les cartes de Kim
La troisième illustratrice vous la connaissez aussi, mais pour d’autres talents dont on vous parlait ici dans l’onglet des « anciens » de pop-up urbain. Eh oui, celle qui a tracé les contours flashy de ces deux poteaux électriques n’est autre que Kim, notre dernière stagiaire en date (ça commence à remonter maintenant) !
Après 6 mois chez nous elle a jamais lâché qu’elle dessinait aussi bien, et qu’elle avait même son petit style. On a dû le découvrir par nous-même et c’est comme ça qu’on s’est dit que ce serait merveilleux de voir ces icônes de la rue japonaise figurer dans le palmarès des cartes de vœux 2021. On dirait une édition spéciale des plus belles planches de nos mangas d’enfance, c’est vraiment trop joli.
Les cartes de Juliette
Juliette Nicot est la seule artiste du lot qui ne fait pas intimement partie de la famille pop-up, mais on chérit son travail depuis un moment maintenant. Dans les immanquables du mois de décembre, on lui consacrait d’ailleurs un petit édito en vous présentant son somptueux travail graphique pour inspirer vos courses de Noël 100% urbanos.
On ne vous a pas tout mis ici, ce sera la surprise pour celles et ceux qui les recevront. On lui a commandé un échantillon de toutes ses cartes postales dédiées aux imaginaires de de la Seine-Saint-Denis, de Pantin aux Lilas, en passant par le Pré-Saint-Gervais. C’était un pur plaisir de vous écrire sur ces bijoux risographiés aux atours vintage qui détournent les grandes destinations américaines des années 1930-1940. On espère que vous serez dépaysés en recevant nos bons baisers du 9.3.
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Sur ce, on vous souhaite une nouvelle fois une très belle année, et n’hésitez surtout pas à suivre ces quatre talentueuses illustratrices et à partager leurs travaux sur les réseaux !