Syndrome d’une métropolisation vorace d’espace, de nouvelles figures incon-grues sont apparues dans le paysage urbain, au point de faire partie intégrante de notre environnement quotidien. Quels drôles d’oiseaux architecturaux que ces grues qui nous narguent de haut… Loin d’être monolithiques, le terme générique de « grues » s’institutionnalise à l’aube du XVe siècle. Néanmoins, les Hommes avaient depuis l’Antiquité déjà recours à des techniques mécanisées pour défier les lois de la gravité !
Des grues et des hommes
C’est à Aristote que revient la paternité d’une théorie mécanique, la Mékané, capable d’apporter des solutions aux contraintes imposées par la Nature. Vitruve, quant à lui, comprendra l’utilité de la mécanique dans l’architecture au point d’en faire une discipline à part entière permettant de décrire avec précision les principes de montage et d’agencement des ouvrages à travers de nombreux traités. Ces nouvelles techniques rivalisent d’originalité pour déplacer de lourdes charges avec plus d’agilité.
Retrouvée principalement dans le travail de la pierre, la grue antique, aussi appelée « roue du carrier », est constituée d’un essieu et d’un grand tambour (ressemblant à s’y méprendre à une roue de hamster) dans lequel plusieurs personnes se déplacent pour actionner l’effet levier. Aqueducs, ponts, et cathédrales sont ainsi édifiés au cours du Moyen-Age. En outre, différentes périodes guerrières vont nécessiter la construction plus rapide de certains bâtis, incitant nombre d’ingénieurs de l’époque à explorer des sources d’énergie nouvelles.
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