Voici le troisième volet de notre série d’articles dédiés à la représentation de villes réelles dans le jeu vidéo. Après avoir traité la découverte de Tokyo, puis la patrimonialisation de Paris, nous nous attaquons à la question des mobilités dans les mégalopoles nord-américaines en comparant différents jeux de la licence Grand Theft Auto (GTA).
Avec plus de 250 millions d’exemplaires écoulés[1] depuis le lancement de la série, GTA se hisse dans le top 10 des franchises vidéoludiques les plus vendues de l’Histoire, côtoyant sans rougir les Pokémon, Super Mario et autres Sims de ce monde. Les raisons de son succès sont nombreuses : ce qui était un jeu de malfrat très violent a su évoluer en intégrant des éléments scénaristiques poussés et prenants, en mettant en scène des personnages mémorables en servant de critique – parfois un peu simpliste – du rêve américain, et, sujet qui nous intéresse particulièrement : en recréant à merveille des villes et paysages étasuniens à explorer. Nous ferons donc l’impasse sur les deux titres se déroulant hors des Etats-Unis, GTA: London 1969 et GTA: London 1961.
GTA est intéressant d’un point de vue urbanistique parce que chaque jeu se focalise sur une partie spécifique des Etats-Unis. De jeu en jeu, on découvre une nouvelle incarnation d’une ville ou d’une région. Dans cet article, nous nous concentrerons sur la question des transports – qui sont au cœur du gameplay de la série – dans les jeux de la saga se déroulant sur la côte Est et sur la côte Ouest.
Liberty City : son métro, ses bouchons, ses péages urbains
Commençons avec Liberty City, parodie de New York City. Ville portuaire et multiculturelle, Liberty City – à l’instar de son pendant réel – est très densément peuplée, sert de centre économique et financier au pays, a une histoire importante comme porte d’entrée des Etats-Unis. Pour ces raisons, c’est également un hub de criminalité international, avec ses mafias italo-américaine, irlandaise, est-européenne ou chinoise, ainsi que ses divers gangs de motards, d’afro-américains, d’afro-caribéens ou de latino-américains. En somme, c’est le terrain de jeu parfait pour tout criminel appâté par le gain rapide et facile.
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