Grâce au medium vidéoludique, nous avons visité Tokyo, Paris, les Etats-Unis de GTA et Londres. Pour cet avant-dernier volet de notre série sur la représentation des villes réelles dans les jeux vidéo, nous nous attaquons aujourd’hui à la Perle de l’Orient : Hong-Kong. Mégalopole chinoise, imprégnée de culture coloniale britannique et de tous les anciens dominions de l’empire victorien1, Hong-Kong est une ville-monde à part, passerelle entre des Orient et Occident fantasmés, où toutes les cultures d’Asie orientale et méridionale se croisent. Sous la coupe du Royaume-Uni jusqu’en 1997, la cité-Etat a développé une culture à part, immortalisée et arrivée jusqu’à chez nous – entre autres – grâce au cinéma. Le jeu vidéo a puisé dans cet existant pour faire sien les codes cinématographiques et l’atmosphère si particulière de Hong-Kong.
Une culture à part
Hong-Kong, dans l’imaginaire mondial, c’est d’abord une culture, communiquée justement par le cinéma. Le cinéma d’action, avec la multitude de films de kung fu sortis des studios de la Shaw Brothers ou de Concord Productions. Le cinéma noir et d’action, avec les films de Johnnie To, John Woo ou Andrew Lau. Le cinéma d’auteur, avec les pépites de Wong Kar-wai.
Logiquement, ce bouillon culturel, touchant tant un public élitiste que populaire, va forger l’imaginaire collectif Hong Kong. C’est une ville à la criminalité galopante : la proximité avec la Chine continentale, son port comme hub commercial et lieu d’échanges internationaux, ont effectivement permis l’installation durable de différentes branches des mafias chinoises sur place. C’est également une ville de traditions : si un vent de liberté a souvent soufflé sur Hong-Kong du fait de son indépendance vis-à-vis de la Chine et des différents régimes autoritaires qu’elle a connu, les cultures cantonaises et chinoises multi-millénaires y sont toujours vives.
Lire la suite sur Demain la ville, le blog urbain de Bouygues Immobilier
- Hong-Kong est largement empreinte de culture cantonaise et d’autres minorités chinoises locales (Taishanais, Hakka, Teochew…) évidemment, mais des communautés WASP, indiennes, pakistanaises, bengali, javanaises, philippines… s’y sont installées au fil du temps. [↩]