[Court article sur le potentiel du serious gaming appliqué à la ville, et plus précisément à la pédagogie de l’urbain. Texte court, donc inévitablement incomplet, comme l’a fait remarquer un commentateur avisé. A compléter avec quelques articles plus approfondis :
- sur les limites de la simulation de ville : Ville simulée, entre fantasme et réalité
- sur les limites de la donnée brute : Heurs et malheurs de l’open data
- un contrepoint des plus intéressants proposé par les amis d’Urbanews : Urbaniste VS Sim City
- plus généralement, sur les présupposés urbanistiques de Sim City : Et si les jeux vidéo servaient à comprendre la géographie ?
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Les jeux vidéo finiront-ils par supplanter nos bons vieux manuels d’urbanisme ? On en est encore loin – et heureusement ! -, mais quelques récents exemples de « serious game » invitent à repenser la manière dont peuvent se transmettre les savoir-faire urbanistiques au-delà des seuls professionnels de la profession. Un horizon des plus stimulants, avec en ligne de mire l’inclusion effective des citadins dans la gouvernance de la ville.
Déjà de nombreux exemples
Aux Etats-Unis, l’éditeur de Sim City a récemment annoncé le lancement prochain d’une plateforme au titre sans équivoque : SimCityEDU (pour Educational), en partenariat avec le projet de recherche GlassLab. Ou comment tirer parti du potentiel d’un jeu aussi populaire que Sim City pour permettre à chacun de comprendre les complexes rouages qui régissent une ville.
La logique n’est pas nouvelle, et les opérateurs urbains l’ont bien compris. La frontière est d’ailleurs particulièrement ténue, entre le jeu sérieux et le placement de produit. Il y a quelques années, le pétrolier Chevron avait ainsi conçu son propre « SimCity-like » en lançant EnergyVille, avant d’être imité quelques mois plus tard par IBM avec CityOne. Des jeux qui, à défaut de véritablement restituer la complexité d’un territoire, partagent une même finalité : en donnant au joueur la possibilité d’observer l’impact de ses choix en termes de développement énergétique (EnergyVille) ou de gestion de l’eau et des commerces (CityOne), ces jeux misent sur l’expérience « pratique » pour distiller leur vision de la ville intelligente. Faire jouer, pour faire comprendre et faire apprendre.