Du quartier chinois au Chinatown
Avant les Chinatowns, il y avait les quartiers chinois. A savoir : des quartiers communautaires accueillant les immigrés chinois. Ces migrants, souvent originaires du sud de la Chine, partent à partir du XIXe siècle vers l’Asie du sud-est, les autres pays d’Extrême-Orient et l’Amérique du Nord. Plus tard, dans le courant du XXe siècle, ils embarquent également vers l’Europe, l’Amérique du Sud et l’Afrique australe. Ces migrations sont avant tout économiques : les Chinois d’Indonésie, des Philippines, du Japon, de Thaïlande ou de Malaisie s’implantent dans ces pays pour faire du commerce ; ceux qui partent vers l’Amérique, l’Europe ou l’Afrique arrivent en tant que main d’oeuvre bon marché, facilement exploitable, à qui on a fait miroiter richesse et opportunités.
Ces premiers quartiers chinois sont très similaires aux autres quartiers ouvriers, à ceci près que leur démographie est essentiellement asiatique. D’un point de vue urbanistique ou architectural, rien ne permet de les distinguer. On les trouve tant à Yokohama qu’à San Francisco, Londres ou Singapour. Et à l’instar des quartiers ouvriers de la “Belle Epoque”, les quartiers chinois sont des espaces interlopes, connaissant une violence et une criminalité galopantes, couplées à de l’insalubrité.
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