Fallout, Black Isle Studios puis Bethesda Softworks, 1997-2018
Dans Fallout, le joueur ou la joueuse évolue dans un monde rétro-futuriste violent, résultant d’une uchronie maintes fois imaginée : la guerre froide ne s’est pas achevée au début des années quatre-vingt-dix mais s’est prolongée sur plusieurs décennies. Une guerre atomique éclate dans les années deux-mille-soixante, jusqu’à la destruction partielle de la planète. La majorité de la population mondiale succombe, une partie est transformée en mutants ou en « goules » (zombies) et certains robots se rebellent quand la faune, la flore et les cours d’eau se retrouvent irradiés.
L’environnement des différents opus de la saga dresse un portrait à la fois vintage, barbare et dégénéré des États-Unis. Autoroutes urbaines, banlieues, drive in, diners, stations-services, usines, stades de baseball, gares, commissariats, églises sont tour à tour occupés et reconvertis en bases stratégiques et micro-collectivités. Les baraquements, bivouacs, feux de camps et modestes potagers tapissent chaque recoin du territoire, soulignant l’anarchie généralisée de ce monde de violence et de barbarie finement incarné.
En proposant un système poussé de choix tout au long de son périple, la saga plonge les joueuses et joueurs dans un univers des plus réalistes. Série magistrale de jeux de rôle, ce Mad Max post-atomique a logiquement marqué l’histoire du genre, en s’imposant comme l’un des grands canons post-apocalyptique.
Tokyo Jungle, PlayStation C.A.M.P. et Crispy’s, 2012
Dans un futur indéfini, un événement méconnu a éradiqué l’espèce humaine de la surface de la Terre. Chaque interstice, aussi bien urbain que rural, est totalement réensauvagé. Les joueurs et joueuses se voient transportés dans une Tokyo métamorphosée, gangrenée par une végétation indomptable et investie par des meutes d’animaux errants.
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