Avant-propos : en 2019, Bouygues Immobilier a piloté une étude interne sur l’urbanisme transitoire, réalisée par pop-up urbain. Les billets qui suivent en relatent les principaux enseignements. Retrouvez ici le premier volet de la série, un panorama soulignant la diversité du paysage au sein de cet écosystème bouillonnant.
Une question revient souvent quand il est question d’urbanisme transitoire : “comment ?” Comment monter un projet d’occupation temporaire ? Comment fonctionnent les sites au quotidien ? Comment animer la multitude d’acteurs susceptibles d’occuper les lieux ? Comment pérenniser des modèles par définition fragiles ? Mais une question reste plus rarement posée : pourquoi l’urbanisme transitoire ? Revenir à cette question de fond permet de mieux comprendre certains enjeux du secteur.
Reformulons la question : à quoi sert l’urbanisme transitoire ? Car si le phénomène émerge, c’est bien qu’il répond à des enjeux actuels. En l’occurrence, on peut même en voir trois. Urbanistiquement, environnementalement et même économiquement : voici les trois piliers sur lesquels repose l’élan pour l’urbanisme transitoire.
La Cité Fertile à Pantin : ancienne gare de triage ®Kim Sakho
A quoi sert l’urbanisme transitoire ?
Le premier enjeu est assez logiquement d’ordre urbanistique. Les démarches transitoires répondent à un enjeu finalement très rationnel : la nature a horreur du vide, la ville aussi ! Dans les grandes agglomérations, le foncier disponible s’est drastiquement tari, et les prix se sont envolés. Dans le même temps, l’étalement urbain connaît ses limites (allongement des temps de trajets, artificialisation des campagnes, etc.). La solution est donc toute trouvée, préconisée par les urbanistes depuis de nombreuses années déjà : redensifier les villes. Et quelle meilleure façon de le faire qu’en reconvertissant le bâti existant dans les cœurs d’agglomérations ?
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