6 décembre 2017
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Mobilités et enjeux scénaristiques dans les séries TV (Demain la ville)

Le 6 décembre 2017 - Par qui vous parle de , dans , parmi lesquels ,

Nous en avons déjà parlé ici par le passé : les séries TV sont des réservoirs à urbanités. Après tout, en tant qu’avatars modernes de la culture populaire, les séries TV renvoient à une certaine réalité pour pouvoir se connecter aux spectateurs.
Cela passe donc aussi par un ordre social et environnemental qui nous sont un tant soit peu familiers. Dès lors, la question des mobilités est quotidiennement présente sur nos petits écrans. Cependant, souvent, ces urbanités sont d’abord des “décors”, avant d’être des éléments de scénario à part entière.

Heureusement, que ce soit par simple contrainte d’écriture ou par choix artistique, les transports ont parfois trouvé une place de choix dans les séries TV ! Ci-dessous, on vous a sélectionné deux exemples particulièrement parlants…

24 : réduire l’espace pour gagner du temps

Commençons par un classique des séries qui a changé l’art télévisuel à jamais – dixit Alan Sepinwall[1] – avec 24 (ou 24 heures chrono en français). Dans son acception originelle, cette série, diffusée sur la Fox entre 2001 et 2010, suit l’agent Jack Bauer, membre de la Counter Terrorist Unit[2], durant les pires 24 heures de sa vie. Chaque saison compte 24 épisodes, d’une durée exacte d’une heure chacun (pub comprises). Car c’est une des spécificités de 24 : tout s’y déroule “en temps réel”. Cette contrainte temporelle devient un ressort scénaristique – les auteurs faisant en sorte que chaque cliffhanger majeur ait lieu à intervalle régulier, toutes les heures.

A cette contrainte temporelle s’ajoute une contrainte spatiale. Les 6 premières saisons de 24 ont essentiellement lieu dans la ville tentaculaire de Los Angeles et ses environs (désert de Mojave inclus) ; la 7e et la 8e saison ont migré sur la côte Est, entre Washington D.C. et New York. Evidemment, les ennemis de la liberté ne mettent pas leurs oeufs dans le même panier, et prennent donc soin de disperser leurs différentes bases dans des lieux opposés. Aussi, Jack Bauer doit crapahuter d’un endroit à l’autre, dans un laps de temps limité.

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