La ville personnalisée
L’apparition des devises de villes est difficile à dater. Si on trouve des exemples de devises dès l’antiquité romaine, elles sont bien souvent peu notables car très laconiques. On pense par exemple à l’actuelle devise de Nice, “Nicaea Civitas”, que l’on traduira par “La cité de Nice”. De fait, le concept de devise de ville explose au Moyen Âge, indissociable de l’héraldique.
A partir des XIe-XIIe siècle, les grandes familles vont commencer à se doter de blasons pour asseoir leur autorité, être reconnaissables sur les champs de bataille et se construire une histoire autour d’une identité visuelle propre. Rapidement, ces blasons sont accompagnés de devises, enfonçant davantage le clou de la personnalisation. Attribut de la noblesse, ces blasons ornés de devises ont très vite été utilisés pour désigner les territoires administrés par les différentes familles. Et pour ne pas être en reste, les villes libres ont adopté un système similaire.
Les murs de la ville pour clamer son identité
Il faut attendre le tournant XIIIe-XIVe siècle pour que la pratique se répande largement en Europe. Car le phénomène est essentiellement occidental. En Afrique et en Asie, les nations, provinces et cités, si elles se dotent d’insignes visuels spécifiques pour se distinguer les unes des autres, n’ont pas (ou peu) opté pour la devise.
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