Dans l’imaginaire collectif, le bunker renvoie à des idées négatives : la guerre, l’isolement, la paranoïa. En outre, l’esthétique frustre de l’abri anti-atomique, fait de béton armé angulaire, ajoute au rejet global de ces objets dispersés dans les campagnes, les montagnes, les côtes, et parfois les villes.
Si le bunker a connu son heure de gloire pendant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre Froide (la crainte de la guerre nucléaire étant bien réelle à l’époque), aujourd’hui – à quelques exceptions près – il est vu comme un objet laid, mais dont on a pourtant du mal à se débarrasser. Voici quelques alternatives pour sauver le soldat bunker !
D’un objet historique à un lieu de tourisme
Le bunker est un objet souvent chargé d’une histoire lourde. Dans tous les cas, sa symbolique inspire la méfiance. A usage tant défensif que contre-offensif, il essaime dans le monde à partir du XIXe siècle, quand l’artillerie se développe suffisamment pour pouvoir pilonner les villes, faisant fi des éventuelles fortifications qui les protègent. Ce changement de paradigme poliorcétique trouve son paroxysme pendant les deux Guerres mondiales. La ligne Siegfried, la ligne Maginot et le mur de l’Atlantique sont autant de symboles concrets de la boucherie qu’ont pu être ces conflits.
Le bunker est donc d’abord un objet d’histoire, et donc de tourisme. Aujourd’hui, plusieurs associations locales continuent d’entretenir les casemates de la ligne Maginot, symbole un temps honteux de l’échec de la “drôle de guerre” que perd la France face à l’Allemagne en 1940. Il en va de même avec les blockhaus jonchés sur les plages françaises de la façade atlantique, parfois redécorés, mais toujours bien là, comme pour rappeler aux touristes balnéaires que quelques décennies plus tôt, l’époque était moins au divertissement.
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