[ Note de Philippe G. : Seconde chronique de Nicolas Nova sur URBAN AFTER ALL, qui démystifie ici l’éternel retour du monorail. Panne d’imaginaires dans la ville ? Tu l’as dit bouffi ! Retrouvez nos chroniques chaque lundi sur Owni.fr. Et n’hésitez pas à nous suivre sur facebook ! ]
- S01E04 : Flirt urbain, graffitis sexuels et géolocalisation
- S01E05 : Repenser la ville pour les gros ?
- S01E06 : Le tiers état des tiers-lieux
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Pour le touriste urbain à l’affût de curiosités, une bonne manière de découvrir le monde consiste à cibler uniquement les villes ayant tenté l’aventure du monorail. Il y a d’autres possibilités bien sûr, certains choisissent de visiter des sites étrusques, d’autres font des pèlerinages ou courent les antiquaires. Ce n’est pas mon cas. Ma tournée des grands ducs concerne en ce moment la découverte des agglomérations ayant opté pour ce moyen de transport.
Monorail à Panissières-Feurs (Loire, France), 1894
Historiquement, les premiers monorails sont apparus au 19e siècle avec divers projets parisiens, lyonnais ou londoniens. À chaque fois divers modes de traction étaient proposés, de la machine à vapeur au tractage par des chevaux. Tantôt posé sur un rail unique à Kuala Lumpur, tantôt suspendu comme à Wuppertal ou même dans un tube à vide comme le défunt Swissmetro, les divers projets ont tous une allure fascinante de prime abord. Mais l’élément le plus fascinant dans l’histoire des monorails c’est son faible succès dans l’histoire des moyens de transport, et surtout le mythe qui l’entoure.