Parmi les tendances urbanistiques que l’on défend depuis les prémices du blog, celle de la « ville agile » incarne sans doute l’utopie pudique (= facilement réalisable, s’inscrivant dans une mouvance écologique et requérant peu de frais) dans laquelle nous fondons le plus d’espoir. Plus précisément, dès que la veille et les voyages nous le permettent, on met de côté tous les cas de bricolages urbains les plus inspirants. Le dossier du mois se présente donc comme un hommage à cette ville bidouillée, dans laquelle DIY et makers visionnaires sont mis à contribution… pour le plus grand bonheur de nos urbanités réinventées.
Vous trouverez donc, dans les liens suivants, un condensé de tous nos billets sur le sujet. Cela va du petit parc informel aperçu dans une série, aux maisons en bois éphémères construites pour la fête de Soukkot, en passant par la réappropriation des voies ferrées inexploitées… C’est aussi l’occasion de ressortir notre compte-rendu d’un fascinant voyage à Berlin, la reine européenne des villes bricolées, ainsi qu’un très récent portfolio dédié aux palettes en bois – aka le mobilier urbain de demain !
Pour aller plus loin, on vous propose également deux billets que l’on a écrit sur Demain la ville, et qui développent plus explicitement ces petites réappropriations citoyennes et autres détournements d’objets urbains :
–Bricolages urbains : détournements de ville
–Bricolages urbains, une alchimie en construction
D’expérience, villes et acteurs privés ont généralement bien assimilé les enjeux de cet urbanisme light et low cost. Sur le papier du moins, ils ont compris que le recyclage et la bidouille faisaient partie des tendances et méthodes créatives qu’il serait bon d’intégrer dans leurs modes d’intervention. Dans les faits, il semble malheureusement que la France soit quelques peu à la ramasse en la matière… Nos voyages et notre veille quotidienne montrent en effet que le vent de la bidouille souffle ailleurs depuis bien longtemps, faisant partie d’une culture locale que l’Hexagone ne partage pas forcément. De fait, les bricolages urbains qui émergent en France sont bien souvent institutionnalisés, et donc trop encadrés, d’où un certain manque d’espaces naturellement reconquis, squattés et trafiqués en comparaison de nos chers voisins. Bref, lâchons les vannes une bonne fois pour toutes, et que l’espace public devienne enfin un terrain de jeux et de création collectif !
On vous quitte avec un clip de Salut c’est cool qui, à l’époque de sa sortie, nous avait complètement retournés le cerveau tant l’art de la bricole citadine y était parfaitement mis en valeur. De quoi s’inspirer pour de futurs bricolages urbains ?