Le livre à ne pas manquer
Rien de tel pour aborder une nouvelle année que de voir s’annoncer des merveilleuses sorties, comme cet ouvrage que l’on attend avec impatience. Si vous êtes du milieu et que vous traînez sur Twitter, vous ne pouvez pas ignorer le compte de Renaud Epstein, sur lequel le sociologue poste son intarissable collection de cartes postales vintage. Habitués aux souvenirs de vacances en bord de mer ou à la montagne, vous serez dépaysés au premier coup d’oeil car les cartes qu’affectionnent Renaud Epstein n’ont rien des stations thermales cartonnées qui prennent la poussière dans le grenier de vos grand-parents. C’est la France des grands ensembles d’après-guerre qui se matérialise sur ces supports jaunis que l’on affectionne tout particulièrement. Et l’excellente nouvelle, c’est qu’on pourra bientôt les admirer dans une compilation papier, visuelle et textuelle, que l’on sait d’avance de grande qualité !
Un jour, une ZUP, une carte postale : le livre#Teasing #Février2022 pic.twitter.com/WegWNE4sX5
— renaud epstein (@renaud_epstein) December 13, 2021
L’article à ne pas manquer
–LES VILLES NORD-AMÉRICAINES / DENVER, « CAPITALE MONDIALE DU CANNABIS » : LES EFFETS CONTRASTÉS DU DÉVELOPPEMENT LOCAL MÉTROPOLITAIN POST-LÉGALISATION, revue Urbanités, décembre 2021
Dans cet article, la revue Urbanités défriche un sujet prospectif que l’on rêve de s’approprier depuis longtemps sur le blog (faute de temps) : les effets de la légalisation du cannabis sur le développement local et touristique des villes. Ici, les auteurs se sont rendus à Denver dans le Colorado – « capitale mondiale du cannabis » – pour interroger les consommateurs locaux et touristes de passage ; mais également cartographier et analyser « la géographie des commerces et dispensaires ayant pour activité la vente légale de cannabis afin de mesurer leur répartition dans la ville et d’identifier un certain nombre de cohérences ». Enfin, ils ont cherché à mesurer « les évolutions de notoriété de la ville de Denver avant et après le développement du cannabusiness dans la métropole du Colorado via l’application Google Trends ». Le résultat est très intéressant et le sujet n’a clairement pas fini d’être examiné à l’avenir, de part et d’autre du globe…
La carte à ne pas manquer
–The Legacy of Atlanta Hip Hop, Mapped, Citylab, décembre 2021
Avec ces forêts verdoyantes qui entourent la ville, on croirait une carte alternative de Twin Peaks, le célèbre village fictif de David Lynch et Mark Frost. Absolument rien à voir puisque cette représentation dessinée n’est autre qu’une cartographie des lieux du rap (monuments hip-hop et références lyriques) dans la métropole américaine Atlanta. Alors que dans d’autres grands berceaux du rap américain comme New York, L.A. et Chicago, seuls certains quartiers éparses seraient représentés, l’ATL Rap Map montre comment le hip-hop sature presque tout le paysage de la ville.
Les images à ne pas manquer
–Impressions Seine-Saint-Denis, Libération, décembre 2021
Découvert grâce à un autre obsédéé du Grand Paris (notre rédacteur et urbanos de coeur Louis Moulin pour ne pas le nommer), Arthur Crestani a quitté son 92 natal pour se passionner de l’autre département le plus inspirant de la région parisienne : le 9.3, et sa série d’images incroyables présentées sur Libé s’intitule « Plaine de France ».
« La Plaine de France, c’est ce vaste territoire naturel qui s’étend du nord de Paris jusqu’à l’Oise. S’il se confond avec la Seine-Saint-Denis et une partie du Val-d’Oise, le photographe a préféré donner à son projet ce nom poétique, plus évocateur que son équivalent administratif. »
Le petit plus dans cet article réside dans les légendes des photographies, écrites par l’artiste lui-même. Plongez donc avec nous dans ces paysages grand-parisiens extraordinaires.