Les articles à ne pas manquer
–« The intoxicating allure of port-side football clubs, where shady nights give away to hopeful days« , These football times, 9 janvier 2019
De Marseille à Buenos Aires en passant par Naples et Édimbourg : comment la géographie portuaire influence-t-elle l’ADN des clubs de football qui s’y époumonent ? Magnifique article sur l’inextricable lien qui unit les clubs à leurs territoires. Véritable conteur, l’auteur du billet met du cœur à chaque ligne, que ce soit pour chanter les louanges du sport international le plus populaire, ou pour déclarer son amour aux ports – ces « passerelles vers le monde où les cultures se confrontent et se confondent« . Sa plume pleine de fougue se tortille ainsi d’une ville du globe à l’autre, et d’un club à l’autre, voyageant dans le temps et l’espace pour le plus grand ravissement des lectrices et lecteurs.
–« Eric Charmes : Aller habiter un village à la campagne n’est pas nécessairement une marque de relégation sociale« , Libération, 11 janvier 2019
Dans les derniers Immanquables, on vous partageait une newsletter pleine à craquer de liens dédiés à la question du « périurbain ». Les articles, études, ouvrages sur ce concept géo-socio-économique flou et brûlant n’en finissent plus d’être produits. Dans la Revanche des villages (Seuil, 2019), c’est le prochain livre du géographe Eric Charmes, « rédigé avant le début du mouvement des gilets jaunes, mais qui permet de mieux le comprendre« . Dans cette interview, le chercheur revient alors sur la définition de ce concept dont on use à tout bout de champ. En rappelant que selon l’Insee, « l’espace périurbain est constitué de petites villes ou de villages qui se trouvent sous l’influence de villes plus grandes« , Eric Charmes en vient à repenser les discours traditionnels sur le périurbain.
La carte collaborative à ne pas manquer
–« Paris 2050« , Deux degrés, 21 janvier 2019
Vous connaissez la grande admiration que l’on porte pour l’agence deux degrés depuis ses débuts. On ne saurait dire si on préfère leur satyrisme à leurs idées farfelues ou bien leur univers graphique frais et coloré. Et ce mois-ci, l’équipe nous a une fois de plus nourri avec cette carte collaborative d’un Paris futuriste et apocalyptique. Si le dessin final est bel et bien de deux degrés, les idées viennent d’étudiants de l’Ecole Boulle. Ils ont ainsi imaginé à quoi ressemblerait la capitale en 2050 après la crue de la Seine, arrondissement par arrondissement. C’est joli, lisible, prospectif et plein d’humour.
Le podcast à ne pas manquer
–« Urban Comics Strip« , Le Lieu Commun, 15 janvier 2019
Depuis que Le Lieu Commun a fait surface dans notre veille mensuelle, impossible de ne pas relayer. C’est à notre connaissance le seul podcast urba francophone, et en plus de cela porté par un trio de femmes que l’on adore. C’est un réel plaisir de les écouter, et encore plus lorsqu’elles s’attaquent à un sujet aussi pop-up urbain que les liens entre villes et bandes-dessinées. Si vous découvrez, c’est le moment de vous lancer et de suivre leurs émissions. Surtout que celle-ci est la toute première enregistrée dans un vrai studio ! En attendant impatiemment l’épisode sur VILLES ET MANGA, on retourne faire de l’urbex à New York-sur-Seine (ou en Syldavie ?) avec Claire, Lucie et Morgane.
La vidéo à ne pas manquer
-« Asphalte de Johanna Vaude« , Blow Up Arte, 15 janvier 2019
Les épisodes de Blow Up Arte sont naturellement des habitués de nos Immanquables. Nous sommes friands des vidéos classiques du genre « Le parking au cinéma », « Le supermarché au cinéma » etc. Cette fois-ci, le format est plus expérimental, ou en tout cas artistique puisque il est l’œuvre de Johanna Vaude, plasticienne, vidéaste et réalisatrice française qui collabore avec Arte depuis 2011.
« L’émission lui laisse carte blanche pour réaliser, sous forme de montage, des vidéos mashup en hommages au 7e Art. Elle crée également les musiques et sound design de ses recut. »
Dans cette courte vidéo, c’est donc le cœur de l’urbain qu’elle modèle avec talent, compilant les plans de baskets foulant l’asphalte et les vues aériennes de tours de béton disposées en paysage infini. La brutalité, les crachats, le basket de rue, les arrestations, le skate et les jeux de regards se répondent comme un règlement de compte entre le cinéma des années 60 et celui des années 80. On peut enfin imaginer Travis Bickle distribuer des coups de boule à la cité des Muguets de Chanteloup-les-Vignes, ou bien retourner Orange Mécanique sur du Public Enemy et Do The Right Thing sur du Beethoven.
Le « saviez-vous » urbain ?
–Saviez-vous que la pratique du skate était le meilleur moyen pour devenir urbaniste ? – Source : Arnaud Dedieu et Bordeaux.fr
–Saviez-vous que la restructuration actuelle de Tokyo pour les JO de 2020 pourrait être le décor d’une adaptation live de Akira ? – Source : NHK