L’expo à ne pas manquer
- Paris Animal, Histoire et récit d’une ville vivante, 29/03 – 03/09, Pavillon de l’Arsenal
Alors que les rats font signe de leur présence dans la capitale, le pavillon de l’arsenal propose une nouvelle exposition des plus intéressantes sur la place des animaux dans la ville de Paris. Depuis l’Antiquité où les Hommes cohabitaient avec des animaux domestiques pour se nourrir (chèvres, moutons, porcs) ou pour leur tenir compagnie (chiens), et jusqu’aujourd’hui, les animaux ont toujours eu une place dans nos cités. Tantôt désirés, tantôt nuisibles, l’exposition retrace les différents règnes animaux de la capitale.
Aujourd’hui nous essayons de reconnecter les espaces urbains à « la nature » (ce qu’il en reste, ou du moins ce que nous entendons par là…), favoriser les continuités écologiques, restaurer les trames bleues, vertes, brunes et noires. Alors regarder en arrière pour constater l’évolution du rapport entre villes et bestioles peut nous permettre de comprendre pourquoi il est essentiel de réaménager des espaces pour nous mais aussi pour la faune habitante.
À la Renaissance, nous avons commencé à ne plus vouloir cohabiter avec les animaux, mais bien de nous en distinguer. L’apparition des premières ménageries en témoignent.
Plus tard, avec l’industrialisation, nos modes de vie et de consommation ont drastiquement changé et l’animal a vite été considéré uniquement comme une source d’alimentation, ou comme un vulgaire nuisible. Les abattoirs de la Villette montrent ainsi ce deuxième tournant dans notre considération du monde animal.
Pour aller plus loin et voir toutes les étapes du Paris Animal, nous ne pouvons que vous recommander de vous rendre immédiatement au Pavillon de l’Arsenal !
Le documentaire à ne pas manquer
- Paname, Le Grand Paris du Rap, France TV à regarder jusqu’au 21/12/2025
Le rap a longtemps été considéré comme de la musique de niche, peu appréciée en dehors de son public-cible originel : les fameux “jeunes de banlieue”. Mais aujourd’hui, cette image a bien changé et on peut dire que “La banlieue a influencé Paname » et qu’aujourd’hui « Paname influence le monde”. Le changement de vision sur ce style musical et cette culture toute entière s’est opéré dans les années 2010, décennie pendant laquelle les rappeurs franciliens ont fait évoluer le style vite et fort, au point de placer le “Grand” Paris sur la carte mondiale du Rap Game.
Le documentaire dont on vous parle aujourd’hui aborde les différentes étapes qui ont permis au rap français de se propulser aux sommets des ventes nationales, puis de briller sur la scène mondiale. De la Sexion D’assaut qui a démocratisé le genre au phénomène PNL, en passant par l’émergence de la scène parisienne avec l’Entourage et leurs jeunes passages aux Rap Contenders, le visionnage nous a replongé quelques années en arrière sur un sujet qui nous passionne.
Si vous voulez un article plus développé sur le Grand Paris du Rap et le développement de la scène 2010, il faudra être patient car on vous prépare un billet spécial, prochainement sur le blog.
L’opération de com’ à ne pas manquer
- 🥊 L’acteur Michael B Jordan à Aubervilliers 🎥
- Dinos amène Michael B. Jordan dans son ancienne salle de boxe
Le troisième volet de la trilogie Creed, la suite des films de boxe de Rocky Balboa, est sorti dans les salles le 1er Mars dernier. Bien que le film ait été décevant pour quelques fans qui l’attendaient, l’équipe de communication du film a sorti le grand jeu à Paris, ou plutôt en banlieue parisienne.
Lors du passage de Michael B. Jordan, acteur et réalisateur du film, à Paris pour l’avant-première française, ce dernier a été convié par le rappeur Dinos dans un quartier d’Aubervilliers, non loin de celui où il a grandi, pour faire une visite surprise dans une salle de boxe de quartier. Mais ce n’est pas tout, le même jour, l’acteur a été convié à l’inauguration du chantier de la réhabilitation d’un city stade avec une fresque murale à son effigie dans le personnage d’Adonis Creed. Cette inauguration s’est faite en présence d’habitants d’Aubervilliers, de la maire d’Aubervilliers, Karine Franclet, et de l’influenceuse Crazy Sally.
Pourquoi on en parle et pourquoi c’est intéressant ? Tout simplement parce que cette opération de communication, c’est un peu du gagnant-gagnant, pour l’équipe du film, et pour le rayonnement d’Aubervilliers. On peut dire qu’en un sens, c’est un peu du marketing territorial. Les banlieues ont très rarement l’occasion d’être mises en avant et que ce soit avec ce projet de réhabilitation du city stade ou avec sa visite dans la salle de boxe, Michael B Jordan a permis, le temps d’une visite, de montrer une image du 93 loin de celle construite par certains médias français ou internationaux.
Dans son intervention au Boxing Beats d’Aubervilliers, Michael B Jordan rappelle l’importance des community centers dans les quartiers précaires aux Etats Unis et fait le parallèle avec l’importance des associations culturelles et sportives dans les banlieues en France. Ces organisations font un travail très peu valorisé mais qui permet à toute une partie de la population d’avoir accès à des équipements mais aussi à des opportunités qui n’existeraient pas sans leurs actions quotidiennes.
Le métro à ne pas manquer
Après une semaine chargée en vacances à Stockholm, j’ai pu découvrir la beauté des stations de métros de la capitale suédoise. Certaines stations sont décorées assez sobrement et d’autres sont de véritables œuvres d’arts à grande échelle. Si vous avez l’occasion d’aller à Stockholm une fois dans votre vie, je vous recommande fortement de faire un petit tour du réseau, le service y est plus efficace que la RATP, c’est promis.
Outre l’aspect purement esthétique de ces œuvres, l’art public joue un rôle exceptionnel dans l’expérience urbaine des habitants d’un quartier, d’une ville, ou d’autres personnes de passage. Il permet bien sûr de montrer au plus grand nombre des objets d’art et de culture que l’on est habitué à trouver dans des lieux moins accessibles et plus élitistes. D’autre part, ces œuvres exposées dans des stations de métro permettent de rompre avec la monotonie des déplacements quotidiens, et l’ambiance souvent morose des transports en commun.
L’idée ne vient pas de nulle part et certaines collectivités mettent en place ce genre d’initiatives à l’image de Tisséo Collectivités à Toulouse qui a transformé son réseau ferré en “Grande galerie d’art contemporain”. Aussi, certaines stations futures du Grand Paris Express accueilleront des collab prestigieuses avec des grands artistes contemporains. Si le ticket de métro n’augmente pas en contrepartie, on sera heureux de faire un Art Tour de la banlieue parisienne. Avec vous ?