L’expression « musique urbaine » est peut-être l’une des plus bâtardes qui soit, du moins lorsqu’on la cantonne au hip-hop et ses quelques dérivés. Est-ce à dire que les autres genres musicaux n’ont rien de vraiment urbain ? A bien y regarder, c’est même tout le contraire…
Crédits : Jaime Rojo
Nombreux sont les musiciens, amateurs ou confirmés, qui se prennent d’affection pour la ville – celle qu’ils traversent chaque matin, celle dont ils rêvent chaque soir. Mais qu’il s’agisse d’en critiquer l’amer béton ou d’en célébrer les bancs publics, nous importe finalement assez peu.
En vérité, l’essentiel réside dans ce que ces musiques nous apprennent sur le protéiforme objet qui nous tient tant à cœur : derrière chaque note et chaque arpège se découvre l’urbain mis à nu. Alors, si la compréhension de la ville peut aller de pair avec le plaisir des oreilles, pourquoi se priver ?