Les voitures volantes ? Dépassé ! La téléportation ? Has been ! Et si le *vrai* futur de la mobilté tenait dans ce piéton vaporeux ? Pas très réaliste, certes, mais significatif. En se substituant à ces imaginaires éculés, « Gravity Rush » inscrit celui du piéton liquide dans le béton de la ville-dense – car il y a quelque chose de farouchement liquide dans cette mobilité pourtant si éthérée. La réinvention du mythe de l’homme-oiseau est en marche, au sens propre comme au figuré :
La ville s’a-pesantissait sous nous, insolite à n’y pas croire.
Paraphrase inspirée par Jean Rogissart
dans « Hurtebise aux Griottes ». [via]
Trailer du jeu « Gravity Rush » sur PS Vitaa. Sortie européenne : juin 2012.
La version japonaise (« Gravity Daze ») est disponible depuis février dernier (trailer)
Selon le réalisateur Keiichiro Toyama, l’univers du jeu s’inspire des travaux aériens de Moebius. On peut surtout y voir un écho direct (et volontaire ?) aux mésaventures de Donald et Picsou dans « Un problème sans gravité », de Don Rosa, qui met en scène un concept similaire de « mobilité par dé-gravitation » (disponible dans « Les trésors de Picsou – Volume 9 », cliquez ici pour un extrait).
Bande-dessinée de Don Rosa qui s’inspire elle-même des expérimentations oniriques de « Little Nemo In Slumberland (semaines 7 à 10 de 1908) :
Demain, la ville vaporeuse, liquide & éthérée ? C’est autrement plus envoûtant que ces resucées de villes volantes, utopies dégénérescentes que des rêveurs en panne d’idée ne cessent de ressortir des tiroirs…
–
NB : Titre du billet inspiré par « Concordia », de Raphaël.