29 août 2012
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L'observatoireArticles

Verticalités #0 – Vers une ascension maîtrisée de la ville haute

Le 29 août 2012 - Par qui vous parle de , , dans parmi lesquels

[Avant-propos : première brique d’un pentaptyque consacré aux verticalités urbaines, dans le cadre d’un cahier prospectif lancé par le Groupe Chronos et [pop-up] urbain, ces billets ont tous été rédigé à quatre mains avec la brillante Julie Rieg… Bonne lecture !]

Véritables épées de Damoclès, de forts enjeux écologiques et sociaux mettent les territoires au défi : augmentation et vieillissement de la population, étalement urbain, réduction des pollutions, lien social… Quatre grands types d’aménagement sont mis en oeuvre pour répondre à ces enjeux. Ces quatre familles ne s’excluent pas les unes les autres ; elles existent en même temps et à des degrés divers :

L’ARTIFICIALISATION DES CAMPAGNES_ La première famille qui est aussi la plus traditionnelle et historique, consiste à construire ex nihilo des zones d’habitation et d’activités, voire des villes entières. Dernière annonce en date par le président Géorgien, la ville de Lazika qui sera capable d’accueillir un demi-million de personnes et dont l’activité principale sera le tourisme. La construction de cette nouvelle ville sur le littoral de la Mer Noire fait débat, notamment en termes de concurrence vis-à-vis des villes alentour.

LA RÉNOVATION URBAINE_ Ce deuxième mode d’aménagement consiste à rendre attractifs des territoires déjà aménagés pour éviter la fuite des habitants et en faire venir d’autres. L’attractivité territoriale passe entre autres par une offre plurielle de produits et de services (santé, éducation, travail, loisirs, transport…), c’est-à-dire par une mixité fonctionnelle. Ainsi, la ville de Vannes a redoré son blason depuis l’arrivée du TGV.

LA MODULARITÉ FONCTIONNELLE DES ESPACES EXISTANTS_ Ce troisième mode d’aménagement consiste à proposer d’autres usages des espaces existants. Les espaces d’habitation par exemple recouvrent de plus en plus une dimension sociale voire publique en plus des dimensions intimes et familiales. Consultez à ce propos l’article Et si vous partagiez votre maison ? ou encore les initiatives de collaborative homes (maisons collaboratives) ou d’habitats solidaires.

LA VERTICALISATION DES ZONES URBAINES ET PÉRIURBAINES_ Enfin, dernier type d’aménagement à la mode pour densifier les territoires notamment, la verticalisation des villes. Partout dans le monde se dessinent des horizons verticaux (skyscrapers) de plus en plus hauts. La course est lancée. Londres avec sa tour Shard gagne la place du gratte-ciel européen le plus haut. Au-delà des tours créées de toute pièce, la verticalisation passe aussi par l’ajout d’étages à des bâtiments déjà existants, sans pour autant atteindre les hauteurs des tours. La ville haute existe donc dans plusieurs dimensions : les tours vertigineuses qui bien souvent sont des coups de projecteur pour les territoires, les agrandissements des bâtiments par le haut ou encore tout simplement l’aménagement des hauteurs (politique des toits, etc.)

Art of Popof – Rue de l’Ourcq, Paris 19e

Si la ville verticale est une réponse parmi d’autres, elle est aussi l’une des plus délicates à traiter. Comment construire la ville haute sans pour autant répéter les erreurs observées avant, ou ailleurs ? Comment échapper aux syndromes de Babel, de Metropolis ou des « monades urbaines » ? Chronos et [pop-up] urbain publieront un Cahier prospectif sur la verticalité à l’hiver prochain pour répondre à ces questions.

Restent à définir les contours de ces horizons verticaux, parfois vertigineux. Quatre dimensions sont explorées dans les billets qui seront publiés dans la semaine :

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